La question de la régulation de l'information sur les réseaux sociaux est discutée pour le moment au sein du comité d'avis sur les questions technologiques au Parlement fédéral pour adresser les risques de cyber harcèlement, de fake news et de manipulations des élections démocratiques. Puisqu'il est question de mieux gouverner l'information, avez-vous recherché des impacts ou des usages possibles de la technologie proposée sur ces sujets ?
Ondernemer
Oui en effet, l'un des axes principaux sur lequel nous focalisons notre action est du côté des médias mais aussi de tout autre secteur qui fournit de l'information au travers d'un canal digital. C'est-à-dire donner une information pertinente sur base de qui est vraiment la personne derrière son écran et non aveuglément sur base de qui elle est au travers de son groupe cible (publicités "sauvages", manipulations, ...). Si l'on s'en réfère aux documentaires "The Great Hack" qui relate les manipulations de masse au travers du scandale de Cambridge Analytica (interférences dans des processus démocratiques) ou encore "The Social Dilemma" qui expose les techniques d'addiction via les outils numériques des "big tech" dans nos sociétés contemporaines, notre action s'inscrit plutôt du côté de la création d'un web et d'un monde digital qui remet l'humain au centre et qui "travaille" pour lui, et non contre lui en s'en servant comme une commodité. L'accès à l'information et sa gouvernance (non pas ciblée en "push" mais bien demandée par l'individu en "pull") est bien entendu l'enjeu clé à l'heure de construire des sociétés digitales de demain, c'est pour cela nous discutons avec des organisations aussi bien privées que publiques, notamment en terme de législation afin d'encadrer notre démarche. La manière dont les big tech se sont développées jusqu'à maintenant était débridée et l'auto-régulation de celles-ci n'est sûrement pas le meilleur modèle à envisager, il faut être plus ambitieux et envisager un modèle centré sur l'utilisateur, encadré au niveau publique, et dans lequel chaque organisation peut interagir sous forme d'écosystème ouvert et transparent, offrant traçabilité et contrôle à l'utilisateur final.
Merci pour cette réponse Quentin, je plussoie, il va sans dire. J'aimerais creuser ce sujet mais ce n'est plus nécessaire ici - je supporte entièrement votre démarche.
Ondernemer
Merci pour votre soutien, au plaisir d'en discuter plus longuement!